mardi 20 janvier 2009

Quelques jours « chez Akim »

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Akim campe régulièrement sur le cours Saleya. Son chien s’appelle Rasta. « Les enfants de don Quichotte, des enculés, ils ne veulent pas de chiens !» Il salue allègrement les passants. Semble très gêné quand on s’assoit à côté de lui pour échanger quelques mots. On dirait que, dans la rue, il préserve toujours son espace privé, son intimité. C’est « chez lui ». Autour de « chez lui », une marée de touristes.

Un peu plus loin Viyo, un Roumain, joue de l’accordéon. Il fait la manche.

Je passe un autre jour « chez Akim ». Il dort. Je laisse tout près de sa main quelques fruits. Viyo, comme chaque jour, est au boulot.

Le lendemain je vois Akim discuter allégrement avec un passant. Je me joins à la conversation. Viyo avec son accordéon nous accompagne.

Le jour suivant, je trouve la place « chez Akim » vide. « Il est mort » m’explique Viyo. Le soir, semble-t-il, Akim a bu une quantité importante d’alcool. Comme d’habitude. Le matin il ne s’est plus réveillé. Viyo continue à jouer ses joyeuses mélodies. Il le fait depuis 6 ans. C’est pour sa femme qui a subi déjà plusieurs opérations à l’hôpital …

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